Page:Papus – La Pierre philosophale, 1889.djvu/18

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contrôler facilement toutes nos affirmations ; c’est pourquoi nous tirerons nos arguments d’un seul ouvrage, facile à trouver : l’Alchimie et les Alchimistes, de Louis Figuier.

Rappelons, avant de passer outre, les plus essentielles conditions :

1o Absence de l’Alchimiste ;

2o Qu’il n’ait touché à rien de ce qui sert à l’opérateur ;

3o Que le fait soit inexplicable par la chimie contemporaine.

Et on peut ajouter encore :

4o Que l’opérateur ne puisse pas être soupçonné de complicité.

Ouvrons le livre de M. Figuier, édition de 1854, chapitre iii, page 206. Là, nous trouvons, non pas un, mais trois faits répondant à toutes nos conditions et que nous allons discuter un à un.

Non seulement l’opérateur n’est pas alchimiste ; mais c’est un savant considéré, un ennemi déclaré de l’alchimie, ce qui répond encore avec plus de force à notre quatrième condition. Parlons d’abord d’Helvétius et de sa transmutation ; nous citons textuellement Figuier :

« Jean-Frédéric Schweitzer, connu sous le nom latin d’Helvétius, était un des adversaires les plus décidés de l’alchimie ; il s’était même rendu célèbre par un écrit contre la poudre sympathique du chevalier Digby.