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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/33

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— Nous n’arriverons donc jamais, gronda-t-il, en lui-même.

— Patience, Bernard, encore un bout et nous y sommes.

— Nous n’y sommes pas du tout, le Parisien, reprit un nègre, je parierais gros que tu ne sais pas toi-même où nous sommes rendus.

— Je pense comme toi, Williams, dit un quatrième individu que nos lecteurs ont sans doute deviné et qui n’est autre que M. Dupont.

— Mes amis, dit le Parisien, je vous l’avoue, nous sommes bel et bien écartés…

— Alors, couchons-nous au pied de ce gros arbre et dormons un somme, proposa Bernard.

— Très bien, mais gare aux serpents à sonnette, murmura le nègre.

La réflexion de Williams ne fut pas écoutée et l’on s’étendit avec volupté sous un énorme palmier et l’on ne tarda pas à dormir.

Il y avait à peu près deux heures que nos quatre amis dormaient comme des bienheureux, lorsque Bernard s’éveilla en sursaut. Un craquement de branches cassées, écrasées, se faisait entendre autour de lui… Un bruit étrange parvint à ses oreilles, un bruit qu’il n’avait jamais entendu !… et