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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/55

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Puis un silence.

— Vous ne revenez pas, vous ne répondez pas, criait toujours la même voix, c’est que vous êtes morts.

Nous allons alors prendre ces chiens par la famine.

Et la poutre se referma.

— Que s’agit-il de faire ? demanda le Parisien.

— C’est ce que je voudrais moi-même savoir, en effet, murmura Dupont, très intrigué de voir que les choses tournaient ainsi au lieu de tourner autrement.

— Oui, qu’allons-nous faire ? interrogea à son tour Williams.

— M’est avis, dit le Canadien, avec un sourire fin, que nous ne nous sommes pas barbouillé les mains et la figure pour rien.

— C’est ce que je pense, moi-même, dit le Parisien.

— Eh bien, j’ai ouï dire par feu mon père — qui avait beaucoup voyagé — que les nègres avaient un respect particulier pour ceux ou celui qui naissent moitié blanc, moitié noir. Ceux qui naissent ainsi, ont, suivant eux, la vertu de guérir toutes les maladies et de connaître l’avenir.

— Bah ! fit Dupont, chimères que tout cela.

— Il ne coûte rien d’essayer, répondit le Canadien, en se levant, et, de ce pas, je vais…