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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/56

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— Arrêtez ! arrêtez, s’écria le Parisien, je ne permettrai pas que vous vous exposiez seul à la rage de ces bandits, laissez-moi vous suivre.

— Inutile, dit Bernard, ces bandits vont tomber à genoux en me voyant.

— Je vous accompagne quand même,

— Moi aussi, fit Dupont.

— Moi aussi, répéta Williams,

— En ce cas, mes amis, pas d’imprudence, et laissez-moi la conduite de toute cette affaire. Passez-moi votre carabine Williams.

— Mais vous en avez déjà une.

— Ça m’en fera deux, voilà tout, fit le Canadien, d’un ton goguenard.

Le Canadien prit le devant, avec les deux carabines sous son bras, suivi du Parisien, de Dupont et de Williams.

Dehors, la nuit était venue, les étoiles commençaient à briller au ciel. Un reflet rougeâtre comme celui d’un incendie éclairait le bois près duquel les moricauds avaient allumé des feux de branches mortes comme points de repère.

Lorsque à la lueur rouge des feux apparut les figures noires de Dupont, du Parisien et de Williams, les bandits les moins éloignés d’eux se levèrent mus comme par un ressort.

— Hia ! Hia ! crièrent-ils.