Aller au contenu

Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 70 —

venez vous promener un peu avec moi… Savez-vous que je n’ai rêvé cette nuit que « caïman, serpent à sonnettes, etc. »

Sans façon, elle lui prit le bras,

Williams était si heureux qu’il haletait.

Il ne pouvait se résoudre à entamer la conversation sur le grave sujet qui l’avait amené près de Lilian.

Cependant, au bout d’un instant, il se décida ;

— Cousine, je vous demande pardon, j’ai quelque chose à vous dire,

— Ne vous gênez pas, cousin,

— Il est sept heures, je dois partir à huit heures ? et…

— Partir, interrompit-elle, partir si vite ?

— Mes amis m’attendent et…

— Et quoi ?

Williams ne répondit pas.

Quant à Lilian, elle avait joint les mains et semblait attendre des révélations importantes.

Quelle était jolie ainsi ! que ses yeux étaient bons à regarder !

— Je vous aime, ma cousine, murmura le nègre.

Liban resta interdite.

— Vous m’aimez ?… mais alors…

— Alors, vous serez ma femme.