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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/71

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— Ah ! vieux cousin… cela n’est pas impossible.

Et la jeune fille lui tendit la main.

Lilian était une jeune fille brave. Lorsque le nègre lui eût dit qu’il devait auparavant aller aux mines d’or, elle lui répondit :

— Allez, mon ami, et revenez bien vite. Vous trouverez votre Lilian toujours la même. Et surtout faites-vous accompagner de vos amis.

Il me tarde de les connaître.

Et Williams était parti avec la ferme résolution d’amasser assez d’or pour aller vivre tranquillement avec sa cousine, à l’abri des vicissitudes de la vie.

Aussi, lorsqu’il entra au « Saucher House, » avait-il le front rayonnant et le sourire aux lèvres.

Il trouva ses amis bottés, armés, prêts au départ.

— Oh ! disait Dupont avec amertume, j’ai cru que Williams n’arriverait pas. J’ai pensé un instant qu’il en avait assez des aventures comme ça…

— C’est ainsi que vous calomniez les absents, mon ami ?

— Je ne vous ai pas calomnié. On était inquiet de vous ici et j’ai cru devoir expliquer ainsi votre absence prolongée.

— Ouf ! je suis las, dit Williams.

— Buvez un verre de rhum, dit Bernard, en pre-