Pendant ce temps, Bill avait jeté un coup d’œil à Mack… et celui-ci avait compris.
Il fallait risquer une dernière tentative, un effort suprême. Malgré leurs défauts, les deux misérables, dans leur férocité, étaient braves jusqu’à la témérité,
Tout à coup, Bill porta la main à sa poitrine en retira un poignard et s’élança sur les quatre amis, suivi de Mack qui, lui aussi, avait son poignard.
Un coup de feu partit et Bill tomba.
C’était Williams qui avait tiré.
À la vue de son compagnon mort, Mack s’arrêta et jeta son poignard loin de lui,
— Il ne me reste plus, dit-il d’une voix sourde, qu’à attendre votre arrêt.
Et il attendit.
— Mack, dit Bernard, ces messieurs m’ont raconté votre histoire, de sorte que je sais que vous êtes un homme dangereux. Mais nous n’avons jamais assassiné personne… et vous ne mourrez pas sans que vous ayez à vous défendre. On m’a dit que vous étiez bon boxeur. Je vous donne une chance ; moi je n’ai jamais boxé… Défendez-vous.
Et le Canadien, relevant les manches de son paletot, se mit en garde,
Mack, sans répondre, fit de même ;
Puis les deux adversaires se mesurèrent du regard.