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XIII
Jeudi soir. Faubert n’est pas arrivé.
Le camp est calme, du calme trompeur d’avant les ouragans.
Tout le jour le lac a mugi. Le vent venait par bourrasques, ce qui faisait les vagues courtes, traîtresses. Elles s’apaisent graduellement.
La dynamite est transportée sous un abri gardé par un homme, fusil à la main. Les mécontents en sont les maîtres. Celui qui la garde est un des leurs.
Chez Roberge une quinzaine de fidèles, anxieux, se concertent, émettent des opinions.
— Il n’y a pas eu de raid aux magasins.
— Non.
— Si Faubert n’arrive pas.
— J’en fais gréer un remorqueur. Nous partirons.
— Il n’y a pas d’autres moyens.
— Aucun. J’ai vu les chefs de file. Ils sont décidés à aller jusqu’au bout. Ils veulent abso-