Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

La loi fondamentale de l’offre et de la demande règne à la Bourse encore plus qu’ailleurs. Il créera la demande et l’offre dès l’amalgamation avec sa propre compagnie, qu’on vient de proposer.


Bientôt une course se produit. Par l’entremise de banquiers autres que les siens, les offres commencent d’affluer, offres faites d’abord par des gens qui lui servent de prête-nom. Les rumeurs de compagnies rivales cessent ; on annonce des améliorations, des contrats avantageux sur le point d’être bâclés. La confiance renaît ; la course s’accentue.

Les parts descendues de 6.18 à 1.05 ont déjà gagné deux points. Personne ne veut vendre. On offre quatre points de plus, puis cinq, puis six, puis huit. Ce n’est que par petits lots que les changements s’opèrent.

Au bout de trois jours Faubert avait réalisé un bénéfice net de $100,000, tout en conservant un contrôle suffisant.

Il avait conduit cette affaire avec une rapidité et une sûreté étonnante, au grand ébahissement des vieux boursiers que ses méthodes déconcertaient.

Aucun, sauf Barclay, le père, ne connaît ses tactiques. Avec le vieux Barclay, il n’y a pas à craindre que ses moyens d’action soient dévoilés.

Cette bataille qu’il vient de livrer s’est terminée par une victoire, prélude d’autres plus