Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/152

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De voir son nom imprimé sur tous les papiers officiels, libellés sur tous les chars, répandu dans les deux hémisphères, lui cause une satisfaction d’amour propre intense.

« Partout, pense-t-il où l’on fait affaire avec nous, l’on saura que j’existe. Mon nom sera répandu : je l’aurai associé, selon mon rêve, à quelque chose de colossal, pas aussi colossal que je le voudrais, mais qui en approche. »


C’est l’été ; en plein mois de juillet.

« Chabogama » est terminé, prêt à fonctionner à l’automne. Les premiers milles de rails de l’embranchement d’Amos sont posés ; le tracé terminé partout ; des locomotives et des wagons déjà rendus sur les lieux. Un bureau d’immeubles installé à Amos, chargé de la vente des lots dans Lamorandière et Rochebeaucourt, reçoit des demandes de renseignements de la province et de l’étranger, résultat d’une campagne de publicité, systématique et intelligente. Des ventes s’opèrent chaque jour ; c’est un « boom » sur cette région.

L’agence des Terres d’Amos est assaillie de colons qui se disputent les lots de Dalquier, de Montgay et d’ailleurs assurés d’un débouché pour leur bois.


Pendant ce temps, Coulter fait sillonner la région par ses agents. Au prix qu’ils offrent, personne ne s’engage à leur livrer de marchandises.