Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/170

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l’accablent, les autres n’ont pas le droit d’être heureux. S’il pouvait, en appuyant du doigt, sur un bouton, tuer tous les sourires qui errent sur les lèvres !


Les tactiques récentes lui ont fait des ennemis ; ses tentatives hasardeuses ont ébranlé son œuvre.

Coulter acculé au mur, pour ne pas périr, fait appel à tout ce qu’il a de ressources, mobilise chacun de ses moyens d’actions.


…Et tout à coup, voilà que l’édifice colossal que Faubert a élevé craque de haut en bas.

Les autorités du Canadien Nord lui refusent des chars. La pâte et le papier s’empilent dans les cours.

Il se rend compte que cette pénurie de wagon est voulue, qu’elle n’est pas, comme on le lui représente, due à des raisons majeures.

« Voilà de la bonne lutte à faire, pense-t-il, et qui le distraira du chagrin qui le tue.

Il profite de cette pénurie, ou plutôt de ce refus, comme d’un prétexte à hausser ses prix.

Les commandes deviennent plus rares.

…Et la marchandise s’accumule.


Bientôt, il aura à rencontrer de lourdes obligations. Tant mieux ! Sa volonté, trouvant un ali-