Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/85

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prix très avantageux, l’impression de quelques uns de nos périodiques… C’est ce que nous faisons pour nos amis « La Nation », l’« Astre » et « La Plateforme »…

M. Pélissier je ne suis ni vendu ni à vendre. Je sais que vous vous faites fort d’obtenir le silence de tous ceux qui ne veulent pas se taire. Pour une fois, vous vous êtes trompé… Non… Non… Ça ne sert à rien de continuer je sais où vous vous voulez en venir. Vous perdez votre temps et vous me faites perdre le mien.

Ce disant, il se lève et ouvre la porte d’un geste significatif. Pélissier le toise du haut en bas et sort en grommelant.

Sans avoir eu le temps de déployer ses qualités de conciliateur il vient de rater son coup. Il s’est buté à une résistance solide. Ni promesses ni menaces ne réussiront à amadouer Noël.

En réintégrant son bureau, il arrête aux quartiers généraux du parti.

Il n’y trouve que l’organisateur en chef, homme un peu insignifiant dont le visage ressemble étrangement à un museau de chien anglais.

— J’ai vu le directeur de « l’Espoir ». Rien à faire.

— Il faut à tout prix empêcher sa campagne. L’effet de son article est désastreux sur l’opinion publique.

— Est-il seul intéressé dans sa revue ?

— Non, il est en société avec Faubert le courtier en bois.