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Le printemps est hâtif. Déjà dans les parcs, l’herbe est reverdie. Les flancs du Mont-Royal, abandonnent chaque jour, un peu de leur teinte mordorée.

Est-ce l’effet du soleil qui revient ou celui des toilettes plus claires il semble que les femmes sont plus jolies, plus fraîches.

Les hommes ont plus d’exubérance, leurs gestes plus d’ampleur.

Les arbres, le long des avenues, se couvrent, à mesure que craquent les bourgeons, de petites feuilles jaune d’or et qui épuisent ensuite toute la gamme des verts. Il y a dans l’air une surabondance de vie.

Dans le bureau de Faubert. Le téléphone sonne.

— Oui.

M. Faubert.

— Moi-même.

— C’est votre comptable. J’ai fini l’audition de vos livres. Tous les contrats de l’an dernier sont remplis, vos obligations payées. J’enverrai le rapport détaillé dans quelques jours.