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Il se met au travail, le jour et la nuit, lutte, visite les familles, organise la nouvelle congrégation, et 18 mois après son arrivée, l’église sort de terre. Plus tard, elle est dédié sous le vocable de Saint-Louis.

Le jeune curé n’avait pas mesuré ses forces physiques avec la grandeur de l’entreprise. Il est soudainement frappé d’une hémiplégie, dont la nouvelle fut un coup de foudre pour la population Canadienne-Française des Illinois. On fait venir les meilleurs médecins qui disent au patient de se préparer à toute éventualité. Il reçoit les derniers rites de l’église.

Un de ses amis lui demande de faire une espèce de testament. Le malade répondit : « Tout mon bien ne dépasse pas la valeur de zéro. »

On le transporta à l’hôpital de la Mercy. Le célèbre docteur Davis dit qu’il n’y a chez lui aucune maladie organique et que la paralysie seule est à guérir. Quatre mois après, l’Abbé Ouimet prenait la route du Canada, avec la prescription de garder un repos complet pendant au moins deux ans. Ce qu’il observa scrupuleusement sans pouvoir s’empêcher de prêcher dans les villes et les campagnes de la patrie.

Les sociétés d’agriculture, les jours des fêtes nationales, eurent également le plaisir d’entendre sa parole.

Enfin, suffisamment rétabli, monsieur l’Abbé Ouimet est encore au milieu de nous, avec ses amis de Chicago, travaillant ad majorent Dei gloriam.


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UNE REMARQUE.


Au moment de mettre sous presse, nous apprenons avec plaisir que nos compatriotes de Saint Jean-Baptiste viennent d’organiser un club qui porte le nom suivant : « Club Plessis de Chicago. » Voici les noms des officiers élus : P. Demers, président ; D. Deschatelets, 1er  vice-prés. ; M. Marchildon, 2ième vice-prés. ; O. Bellie, secrét. arch. ; A. Lapointe, secrét. corres. ; J. O. Aubry, trésorier ; Louis Courchesne et Zérias Brunette, commissaires ordonnateurs ; T. joubert, sargent d’armes ; cinq directeurs : T. Marchand, Elzéar Brunet, Jean Degrosseilliers, F. Robichaud et Guil. Ladouceur.