Quatre vigoureux gaillards soulevèrent le cercueil à la force de leurs poignets, le hissèrent sur leurs épaules et le cortège se mit en marche, pêle-mêle.
Dans l’embrasure de la porte, Madame Lambert le regarda passer. Jamais plus Joseph ne reviendrait, jamais plus il ne franchirait ce seuil.
Jacques Bernier à ses côtés, Mariette suivait. Elle était courageuse et stoïque ; mais quand elle entendit le bruit des mottes de terre sur les parois du coffre, son courage faiblit. Elle s’abandonna dans les bras de Jacques et, la tête appuyée sur son épaule, en silence, elle pleura.
Puis, la fosse comblée, les groupes se disloquèrent, le vide se fit.
La vie recommençait.
Une croix rustique indiqua seulement qu’il y avait là, les débris de ce qui fut un homme, de ce qui pensait, parlait, avait un cerveau, un cœur, une âme.