Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/127

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Refusant la main qu’il lui tendait, sans un mot, sans une explication, elle se retourna et courut vers la retraite de sa chambre où elle se réfugia.

Que signifiait ce changement ? Quelles raisons l’avaient motivé ? Dans son désir de savoir, il monta l’escalier, derrière Mariette. Il voulait lui parler, savoir le mobile de cette étrange conduite.

— Laissez-moi… Laissez-moi… lui cria-t-elle et de la détresse perçait dans sa voix.

— Mariette… Ma petite Mariette…

Sous la caresse du nom qu’il murmurait avec ferveur, elle faillit faiblir ; elle ne voulait pas faiblir. La honte d’elle serait trop grande.

— Allez-vous-en ! répétait-elle,… Je ne veux plus vous voir. Jamais… Jamais…

Il essaya de briser cette obstination.

Peine perdue.

Le silence, effrayant par tout ce qu’il comportait de signification, accueillait ses appels, ses prières, ses supplications.

Le cœur lourd, il redescendit.

Il croisa au passage madame Lambert. Il voulut lui parler. Elle se sauva, comme s’il lui faisait peur.

Intrigué, inquiet, il chercha Wilfrid Lambert.