Aller au contenu

Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

spéculations. On le trouvait à l’origine d’une infinité d’entreprises, dont plusieurs devenaient sa propriété, sa chose.

Quelques méchantes langues le disaient usurier et sans entrailles, le dépit, la jalousie les faisaient ainsi parler.

Dans le public, il jouissait d’une immense considération. Ses dons aux hôpitaux et aux autres institutions nationales et de charité étaient multiples. On le citait en exemple à la jeunesse pour montrer ce que l’énergie, unie à la persévérance et à l’économie, peut accomplir. Il n’est pas exagéré de dire qu’à Montréal, il passait pour un personnage des plus éminents.

— Vous voulez me voir, monsieur Gingras ?

— Oui, j’ai une communication à vous faire et aussi une proposition.

Derechef, les portes se refermèrent, isolant les deux hommes.

— Voici. Je n’ai pas perdu mon temps, là bas. J’ai recueilli en dehors de l’affaire principale, des informations intéressantes. J’ai visité presque tout le canton et j’ai fait la découverte la plus extraordinaire.

Intéressé, monsieur Boily se rapprocha. Son