Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/163

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— Voici. Dans une tournée d’inspection, j’ai vu, tout près de la ligne du rang, un rocher tout rougi de houille. Un prospecteur est content, quand il frappe quelque chose de ce genre. C’était dans le bois. À quelques arpents, il y avait un poteau, le poteau No 1. J’ai su de cette façon que le « claim » appartenait à un nommé Jacques Bernier. C’est en examinant la formation du roc que j’ai trouvé ce nugget.

— C’est là qu’il prospectait ?

— Non. Ses travaux sont à l’autre bout, près du lac. Ce sont mes guides qui m’ont renseigné sur son caractère.

En homme d’action, Julien Boily prenait toujours des décisions rapides.

— Quand êtes-vous libre ?

— Dans deux ou trois jours.

— Très bien. Nous partons tous les deux.

Il ajouta en souriant :

— Je suppose que cette information vaut son pesant d’or. Ernest Gingras répondit sur le même ton :

— Vous supposez juste.

— En cours de route, nous débattrons nos conditions. Ça vous va ?