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III




PHILIBERT Jodoin avait prévu juste. Le grand air, la régularité des habitudes et de la vie, le travail physique qui développe et durcit les muscles atténuèrent sur les joues de l’orphelin la pâleur qui les recouvrait et donnèrent à ses membres une vigueur nouvelle.

Depuis plus d’un an qu’il vivait à Valdaur, il s’était développé si sensiblement que la voisine, qui, à Montréal en prenait soin, l’aurait à peine reconnu. Sous le baiser de l’âpre Nature, sa