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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/110

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lettres

Ceux qui lisent la Justice savent qu’un de ses correspondants nous a dit récemment des injures, et cela dans un style qui ferait hurler le chien barbet le plus paisible. Un autre correspondant du même journal conseille à mon ami Crispin de lire la pièce de vers composée par M. l’abbé A. Gingras sur les beautés de la Terrasse Frontenac. Moi naïf et sans méfiance j’ai suivi l’avis donné à mon ami Crispin. Le correspondant ne pouvait me jouer un plus vilain tour.

La Justice pousse un peu loin l’esprit de représailles.

À l’âge de seize ans, quand mon cœur battait chaque fois qu’un regard de femme se posait sur moi, j’ai fait des vers.

J’avertis les gens de la Justice que s’ils continuent, je publierai ces œuvres de ma prime jeunesse.

Ce sera ma vengeance.

Je vais essayer de vous donner une idée de l’œuvre que l’on m’a fait lire.

M. Gingras commence d’abord par vous étourdir en faisant pleuvoir sur vous une pluie