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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/115

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VOYAGE
AU LAC ST-JEAN



J ’arrive du Lac St-Jean, harassé et moulu. Figurez-vous que je n’ai pu avoir de lit pour le retour : le Pullman était rempli. Si j’avais, il est vrai, dit qui j’étais, on m’en aurait procuré un quand même, mais j’aime mieux voyager incognito.

L’aller est enchanteur, sauf que le charbon vous noircit et vous aveugle tout le temps, que l’odeur d’huile qui se dégage de la machine vous donne un grand mal de cœur, lequel se complique d’une atroce migraine causée par le bruit infernal que fait le monstre de fer qui vous emporte dans sa course fantastique. Notez