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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/135

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et opuscules

surprise de ce nouveau titre auquel elle n’est pas habituée.

Tout le monde vous regarde, sourit malignement et chuchote.

C’est peu de chose pour les femmes, l’embarras leur prête un charme de plus, encore un peu elle s’en servirait dans un but de coquetterie.

Mais vous, malheureux mari !

Vous avez un air gauche, ahuri, qui égaie tous les malins et les mauvais plaisants.

Tout est fini.

Adieu liberté ! Adieu illusions !

Les lois civiles et religieuses, l’Église et l’État ont consacré votre esclavage.

Vous êtes marié, irrévocablement, définitivement, fatalement, par acte authentique dûment dressé par un notaire impitoyable, document enregistré et scellé qui dira aux siècles futurs votre condition sociale.