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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/143

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et opuscules

Si ce n’est pas un violoniste, c’est un pianiste ; c’est encore plus désastreux.

Le pianiste célèbre, quand il joue, ressemble à un homme qui donnerait de grands coups sur des billes de marbre placées sur une table et ensuite ferait tout son possible pour les empêcher de tomber et cela avec mille contorsions invraisemblables.

Il y a généralement dans les concerts une cantatrice italienne, illustre et très laide, qui chante de manière à ce qu’on ne comprenne rien et qu’on rappelle quatre ou cinq fois. C’est heureux quand n’apparaît pas un jeune cornettiste très fatigant à regarder car il devient violet et les yeux menacent de lui sortir de la tête.

J’allais oublier le flûtiste, tous les noms de musiciens se terminent en iste ; c’est très harmonieux.

Le flûtiste est entouré de gros violons qui ressemblent à de vieux messieurs asthmatiques et enrhumés qui, lorsque la flûte se tait, se mettent à tousser hum ! hum ! hum !

Si au moins on pouvait se reposer en paix