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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/150

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lettres

Taillon. — Comment peut-on défendre nos côtes en élevant des fortifications à l’intérieur des terres ? Dans tous les cas ma position n’en est pas moins fausse.

Sir John. — Je croyais que vous faussiez seulement lorsque vous chantiez, Taillon. (rires.)

Adolphe Caron. — Non, mais est-il spirituel, Sir John !

(On entend la voix de Casgrain) : « J’ai oublié mon tabac ; as-tu du tabac Adolphe ? »

Adolphe Caron. — Non… Je voudrais bien savoir ce que Taillon connaît en fait de stratégie. Grâce à mon système de fortification intérieure, l’ennemi débarque sans défiance et tout à coup crac… le tour est joué.

Taillon. — Oui… crac, crac… Il viendra un crac qui vous enverra tous dans l’opposition.

Adolphe Caron. — Chut !… Sir John est endormi, il est temps de s’en aller.

(Tous se lèvent et se dirigent vers la porte.)

Adolphe Caron. — Tu fais un bruit avec tes bottes, Casgrain !

Casgrain. — Je ne peux toujours pas avoir de tabac. Quand viens-tu chez Gaspard, Adolphe ?