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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/161

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et opuscules

L’étranger, nouvellement arrivé dans notre ville, qui prendrait au sérieux ces hyperboles, croirait qu’il ne peut faire un pas dans la rue sans se trouver nez à nez avec un génie transcendant, et craindrait à tout moment de tomber dans quelque puits d’érudition ou là il serait dévoré par quelque monstre antédiluvien.

Dans une certaine mesure nous avons réagi contre ces tendances.

Nous avons voulu tenir le public au courant du mouvement littéraire en Europe, et éveiller chez nous le goût des lettres et des arts.

Sans doute sur ce point il reste beaucoup à faire.

Dois-je parler de l’œuvre des chroniqueurs ?

Songez à la guerre que nous avons faite aux poteaux de télégraphe : ces derniers, d’après la statistique, se multipliaient plus rapidement que notre population, et cela malgré notre fécondité proverbiale !

Songez avec quel courage nous avons combattu l’envahissement des pianistes, des flûtistes, des cornettistes et autres joueurs d’instruments infernaux !