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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/169

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et opuscules

mon journal dans tes bureaux, sur tes tables de pierre…

Le journaliste bleu. — Comme jadis les philosophes sans le sou burinaient sur la pierre les préceptes de la sagesse… Mais soyons sérieux, mon cher. Je crois que tout cela porte à faux. Les jeunes gens de L’Union reconnaissent tes qualités, ton habileté aussi bien que ton activité. Ils savent avec quelle vigueur tu as rédigé ton journal dans l’opposition, ils admettent que tu aurais vécu plus largement si la chose publique ne t’avait pas tant tenu à cœur, et qu’il est juste que tu aies la plus large part de patronage. Mais ce qu’ils ne veulent pas c’est que tu les traites plus durement que des adversaires, s’il leur arrive de regarder de travers un conservateur-national. Après tout L’Union est, à part L’Électeur, le seul journal libéral dans Québec.

Le journaliste rouge. — Qu’importe. Les éloges ne peuvent me faire tort. Il faudra de plus tomber sur L’Union Libérale, dire que ce sont des gens d’hier, qui sèment la division et qui n’ont jamais rien fait pour le parti.