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n’est pas sans étonnement que je
vois L’Union Libérale parvenue à son
cinquante et unième numéro.
J’ai déjà assisté à la naissance de quelques journaux.
J’étais chargé généralement du prospectus, et le prospectus tuait le journal.
Le dernier que je vis naître était le Soir. Il n’est paru qu’un numéro du Soir. Des difficultés financières l’étouffèrent dans son berceau, quoique, d’après le prospectus, nous annoncions sa vie assurée pour un an « grâce aux généreux sacrifices de quelques amis. » Quel journal ça devait être, mes chers amis ! Heu-