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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/189

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et opuscules

Parler des femmes, même contre elles, c’est montrer qu’elles nous occupent. Au fond, nous croyons leur importance sociale et politique très grande. Aussi, dans notre journal, la chronique est spécialement écrite pour elles, et si elle les attaque quelquefois, c’est afin de se faire lire.

La chronique est l’article que les femmes li sent le plus facilement, car elle est chose légère ; elle parle gravement de choses futiles, et légèrement de chose graves, pèse des œufs de mouche dans des balances de toile d’araignée, ne touche à la politique que du bout de l’aile, se rit de tout et d’elle-même ; elle sourit à travers ses larmes et ses joues sont encore humides que déjà elle remplit les airs de l’éclat de sa gaieté. Comment, après cela, ne pas plaire aux femmes !