Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHRONIQUE
h
mes amis, quel métier que celui
de journaliste. Quelle rude tâche,
quel dur labeur de fournir chaque semaine de
la copie à des typographes tous les jours plus
affamés, plus insatiables, plus féroces, plus
implacables. Notez qu’on ne sait quoi dire la
plupart du temps, comme c’est mon fait dans
le moment. Il faut écrire cependant : « Écris,
forçat ! » s’écrient en chœur le propriétaire, les
typographes et les vingt-deux mille abonnés
qui ont payé. (Je crois commettre une légère
erreur quant au nombre des abonnés payants).
Et dans quel état nous revient l’écrit des mains des typographes. L’article était joliment troussé, selon vous ; ça vous flattait. Voyez-le maintenant, c’est une masse informe.