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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/23

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L’HIVER

(L’Abeille, 3 avril 1879.)


C omme le printemps commence à nous apparaître tout riant, tout éblouissant de soleil et que le vieil hiver, appuyé sur son bâton noueux, le dos voûté, a repris à pas pesants son éternel voyage, il est, ce nous semble, poli et de bon ton de présenter à ce dernier, en manière d’adieu, quelques éloges.

Il est incontestable que l’aimable dispensateur de neige et de givre donne à tout un aspect animé, joyeux, souriant.

L’antique Québec qui, durant l’été, a l’air sévère et grincheux d’un vieux soldat retiré du service et que l’inaction et des blessures mal fermées aigrissent et rendent grognard, se dé-