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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/234

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lettres

torité qu’exerce la mère-patie sur ses colonies n’est plus que nominale. Chez nous, ce n’est déjà plus qu’un simulacre. Cela consiste en parades, présentations d’adresses, et défilés de volontaires empanachés jouant le « God save the Queen. »

Lentement, silencieusement, mais sûrement, les colonies dénouent les liens qui les rattachent à l’Angleterre. Et, un jour, nous aurons conquis la liberté sans secousses et avec peu d’effort.

Après tout, mieux vaut pour l’Angleterre que cela se passe ainsi, puisque c’est inévitable. «  Les colonies, dit Turgot, sont comme les fruits d’un arbre, qui se détachent, quand ils sont mûrs. »

J’ai l’air de m’éloigner de mon sujet. Vous vous trompez. Je voulais vous dire qu’il serait intéressant de faire une histoire de notre pays depuis l’Union. L’ouvrage de Turcotte n’est qu’un amas de documents sans ordre, et presque illisible.