c’est quelque chose par le temps qui court que l’originalité.
En vous promenant dans ce quartier à l’heure où les ombres
Du faîte des maisons descendent dans les rues,
ne vous êtes-vous pas senti transporté plusieurs siècles en arrière ? Ne pensiez-vous pas
voir à tout moment déboucher d’un carrefour
obscur une brillante cavalcade de gentils
hommes, resplendissants de velours et d’or,
caracolant avec grâce sur des chevaux pleins
de feu, portant des faucons sur leurs poings et
suivis de fous aux costumes bariolés, de pages
remplissant les airs des sons éclatants du cor,
des lueurs rouges et vives des flambeaux.
Si jamais vous n’avez eu ces visions brillantes du passé en parcourant notre ville, vous êtes privé d’une chose délicieuse, d’une chose qui prête des couleurs agréables aux objets les plus communs, qui fait trouver des jouissances dans les incidents les plus ordinaires de la vie : de l’imagination.