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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/85

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et opuscules

renferment les principaux édifices de l’Italie. Ces peintures sont de véritables tapisseries et ces voyageurs m’ont fait l’effet de gens qui voudraient juger de la beauté d’une tapisserie en n’en considérant qu’un morceau.

Après les splendeurs du passé, c’est sans doute le peuple italien lui-même qui offre le plus d’intérêt, en Italie. Ce peuple, ce semble, a perdu toute idée de civilisation. Est-ce bien lui qui a laissé ces traces ineffaçables d’une intensité de vie et d’activité dont on n’a plus d’idée ? Une population étrangère, apparemment est venue habiter ces palais et ces édifices construits par une race maintenant disparue ; ce sont des passereaux qui logent dans des nids d’aigles.

Cependant la vie devrait jaillir et fleurir dans ce beau climat où les arbres verdissent, où le soleil nous réchauffe de ses rayons au mois de janvier comme aux mois de juin et juillet chez nous. Mais la campagne romaine