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Page:Paris, Paulin - Commentaire sur la chanson de Roland. II.djvu/4

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les laïques, l’affatomie pour la « citation d’un huissier parlant à la personne, » les enfances pour les légendes ; reconnaître dans les Champs de mai de la seconde race l’origine du mallum de la Loi salique ; transporter au milieu des Pyrénées les Apennins et la ville de Reggio d’Italie ; placer les douze pairs de Roncevaux à l’abri du drapeau tricolore ; expliquer le cri des Français, Montjoie saint Denis ! par celui de mon joyau ou ma joyeuse ; se vanter d’avoir exhumé la mémoire perdue de « Taillefer qui moult bien chantoit ; » présenter la versification monorime comme le modèle de l’octave italienne ; faire de Ganelon le type d’un archevêque, du faux Turpin un pape illustre ; ajouter que ce pape était mort avec la satisfaction d’avoir placé une fraude pieuse sous la garantie de l’anneau de saint Pierre, et, pour obtenir ce touchant résultat, travestir tous les témoignages historiques et brouiller la chronologie de deux siècles ; enfin, traduire toute la Chanson de Roncevaux en prétendus vers blancs qui, le plus souvent, seraient inintelligibles sans le secours du texte original ; était-ce là passer tranquillement son chemin, prévenir les réclamations, mériter les éloges, les remerciements et l’admiration de tout le monde ?

M. Génin ne pouvait donc éviter l’épreuve d’un rigoureux examen. Cet examen, je l’ai entrepris, j’avais droit de le faire, je ne saurai m’en repentir. L’étude de la grande littérature française pendant le moyen âge n’est pas répandue en France autant qu’en Allemagne, en Belgique, et même en Angleterre ; peu de personnes sont au courant des travaux exécutés, des publications entreprises, et peut-être M. Génin comptait-il un peu sur cette ignorance. Il n’y a même aucune témérité à lui attribuer le raisonnement suivant : « M. Francisque Michel n’osera se plaindre ; il est professeur de littérature en province : comme il ne fait pas son cours dans les bureaux d’un journal de la capitale, il a besoin, pour mériter de revenir à Paris, de gagner, à force de zèle, la faveur de ceux qui disposent de la feuille des bénéfices littéraires. Quant aux autres qui, pour avoir étudié les mêmes matières, signaleraient aisément les imperfections du Théroulde, c’est à peine si je les nomme ; je me contente de les outrager en masse. Et certes, pour oser relever le gant que je leur jette, ils savent trop bien que je m’appelle Génin. »

Tel semble avoir été le raisonnement du troisième éditeur