« Cest pooirs dona nostre Sire sainte Église, et les comandemens des menistres dona messire sains Pierres. »
Voici qui est plus fort : au vers 473, Robert de Boron avait écrit :
D’ileques Joseph se tourna,
Errant à la crois s’en ala,
Jhesu vit, s’en ot pitié grant…
Puis, s’adressant aux gardiens du corps, Joseph dit, au vers 479 :
Pilates m’a cest cors donné,
Et si m’a dit et comandé
Que je l’oste de cest despit…
Et plus loin encore, vers 503 :
Ostez Jhesu de la haschie
Où li encrismé l’ont posé.
Notre prosateur ne va-t-il pas s’imaginer que
le mot despit (honte, outrage) du vers 482
était le nom particulier de la croix ? « Lors
s’entorna Joseph et vint droit à la croix qu’il
apeloient despit…… Si li comanda que il alast
au Despit, et lou cors Jhesu en ostast. »
Au vers 171, le poëte dit que la mort de Jésus-Christ avait racheté le péché de luxure dont Adam s’était rendu coupable :
Ainsi fu luxure lavée
D’ome, de femme, et espurée.