Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 1.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
PREMIÈRE MESSE.

lui-même sous l’apparence qu’il avait en pénétrant dans sa prison, et tel qu’il s’était levé du sépulcre. Seulement son corps était enveloppé des vêtements qui appartiennent au sacerdoce.

L’ange chargé du gettoir puisa dans l’aiguière, et en arrosa les nouveaux chrétiens ; mais les deux Joseph pouvaient seuls le suivre des yeux.

Alors Joseph s’adressant à son fils : « Sais-tu maintenant, beau fils, quel homme conduit cette belle compagnie ? — Oui, mon père ; c’est celui dont David a dit au Psautier : « Dieu a commandé à ses anges de le garder partout où il ira. »

Tout le cortège passa devant eux et parcourut les détours du palais que le roi Évalac avait mis à leur disposition ; palais que Daniel, jadis, dans une intention prophétique, avait appelé le Palais spirituel. Et quand ils arrivaient devant l’arche et avant d’y rentrer, chacun des anges s’inclinait une première fois pour Jésus-Christ, debout dans le fond ; une seconde fois pour l’arche.

Notre-Seigneur s’approchant alors de Josephe : « Apprends, » lui dit-il, « l’intention de cette eau que tu as vu jeter de part et d’autre. C’est la purification des lieux où le mauvais esprit a séjourné. La présence du