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LE SAINT-GRAAL.

ton, les Goethe et les Klopstock. Aucun d’eux cependant ne connaissait peut-être l’œuvre qui les avait devancés ; mais quand une forme est introduite dans l’expression et le développement des sentiments et des idées, c’est un nouvel élément de conception mis à la portée de tous ; et ceux qui ne dédaignent pas de s’en servir n’ont pas besoin de connaître celui qui l’a pour la première fois employé. D’ailleurs le début du Merlin doit beaucoup lui-même aux premiers chapitres de Job, et aux beaux versets dialogués de la liturgie pascale : Attollite portas, Principes, vestras… — Quis est iste rex gloriœ ? versets eux-mêmes empruntés à l’évangile apocryphe de Nicodème[1]. Arrêtons-nous, et laissons la parole à Robert de Borom.

  1. Le début du Merlin était déjà préparé dans les premières lignes du Joseph ; on y voit le péché originel brouiller l’homme avec la justice divine, et nous rendre la propriété inévitable du démon, si Dieu ne consent à s’offrir lui-même pour notre rançon.