rivaient à Caroaise[1], en Carmelide. Le roi Leodagan tenait alors conseil pour concerter les moyens de défense qu’il pourrait opposer au terrible Rion et aux quinze rois couronnés
- ↑ Var. Taroaise, Terouaise. Toutes les fois que les manuscrits varient dans les noms de lieu, sur la première syllabe Tar ou Car, nous donnons à Car la préférence comme répondant mieux à Caer, ville. Caroaise rappelle d’ailleurs Carhaix de l’Armorique, et il n’est pas bien prouvé que, dans les lais ou récits primitifs, la Carmelide ne fût en Basse-Bretagne. Cela justifierait mieux l’aide donnée à Artus par les rois Ban et Bohor. On a déjà vu plus haut comment Lisamor de Quimpercorentin était venue faire hommage avec ses barons au roi Artus.
dame de la Forêt sans retour ; 29 Guivret de Lamballe ; 30 Kahedin le Bel ; 31 Gorvain Cadru ; 32 Clarot le Laid ; 33 Madian l’Orgueilleux ; 34 Brinin au corps hardi ; 35 Galesconde ; 36 Galet le Chétif ; 37 Blaris, le filleul du roi Bohor.
Mais rien ne prouve mieux l’existence d’une rédaction plus ancienne que l’incertitude de cette liste, dans les textes conservés. Plus loin, en effet, quand nous arrivons à la seconde et décisive bataille livrée au roi Rion, les compagnons d’Artus ne sont plus qu’au nombre de douze : la nomenclature diffère encore à deux pages de distance. Voici le nom des douze : Antor, Keu, Girflet, Lucan, Meraugis, Gorvain, Bliois, Blioberis, Galesconde, le Laid hardi, Calogrenant et Kahedin.
Je crois que la lecon la plus ancienne est celle qui porte à trente-sept le nombre des compagnons d’Artus et des deux rois d’Armorique.