Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
162
LE ROI ARTUS.

Il est à croire que tous ces comptes-rendus d’expéditions partielles et de succès plus ou moins disputés, qui ne changent pourtant rien aux conditions de l’agression et de la résistance, sont empruntés à de plus anciens lais bien connus des contemporains de notre romancier. Celui qui aurait inventé ces récits au xiie siècle aurait pris soin de les rattacher plus exactement à la légende d’Artus, qu’il n’aurait pas interrompue pour se mettre à raconter des combats auxquels le héros ne prend aucune espèce de part, et dont aucun lecteur ne semblait réclamer la confidence. Tout le profit que les plus robustes lecteurs en tireront sera de faire plus ample connaissance avec des personnages qui plus tard occuperont mieux la scène, tels que Gauvenet ou Gauvain, le premier de tous ; ses frères Guirre, Gaheriet et Agravain ; Galeschin, le fils de Nautre ; Sagremor, le valet de Constantinople ; les fils d’Ydier de Galles, Yvonet ou Yvain le Grand et Yvain l’avoutre ; Adragain le Brun, Dodinel le Sauvage ; Yvain aux Blanches mains ; un quatrième Yvain de Lionel ; Gosoin d’Estrangore ; Keu d’Estraus et Kahedin le Petit.