d’apercevoir[1]. Assurément, la tradition armoricaine étant la plus poétique, les romanciers
- ↑ Le perron ou la fontaine de Barenton ou Bellenton devait être entre Ploermel et Montfort, à peu de distance du château de Comper. Longuerue dit que Comper est situé « au bord d’un bois. » C’est là qu’il faut rechercher le perron de Merlin. Voici ce qu’on trouve dans les Usemens et coustumes de la forest de Brésilien, écrits par l’ordre du comte de Laval, propriétaire de cette forêt, le 30 août 1467 :
« La dicte forest est de grant estendue, appelée mere-forêt, contenant sept lieues de long et de lès deux et plus ; habitée d’abbaïes, prieurés de religieux et dames en grant nombre. En la dite forest y a quatre chasteaux et maisons fortes, grant nombre de beaux estans et des plus belles chasces que l’on porroit trouver. Item, en la dite forest y a deux cents brieus de bois, chacun portant son nom différent, et, ainsi qu’on dit, autant de fontaines portant son nom.
« Entre autres des brieux de la dite forest un breil nommé au Seigneur auquel jamais n’habite ne ne peult habiter aucune beste venimeuse ; tantost est morte. Et quand les bestes pasturantes sont couvertes de mouches et peuvent recouvrer le dict breil, soubdainement les dites mouches se despartent et vont hors d’iceluy breil.
« Auprès dudit breil y a un aultre nommé de Bellenton et auprès d’iceluy a une fontaine nommée la fontaine de Bellenton, auprès de laquelle le bon chevalier Pontus fit ses armes, ainsi qu’on peut voir par le livre qui en a esté fait.
« Item, joignant la dite fontaine, y a une grosse pierre que on nomme le Perron de Bellenton, et toutes les