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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/213

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LE ROI ARTUS.

presque toujours les plans de campagne et faire réellement office de généralissime. Vingt mille hommes sont laissés dans Logres sous le commandement de Do de Carduel ; Gauvain, chargé des préparatifs du grand voyage, se rend le premier à Douvres ; et quand Artus arrive dans cette ville, il trouve la flotte prête à mettre à la voile.

Ils entrèrent de nuit dans les vaisseaux, qui levèrent l’ancre au point du jour ; favorisés d’un vent frais, ils abordèrent à la Rochelle. Les principaux chevaliers qui allaient seconder Artus et les deux rois Ban et Bohor furent Gauvain, les trois autres fils du roi Loth, ses cousins les quatre Yvain, Dodinel, Keu d’Estraus, Kahedin, et enfin Sagremor, l’infant de Constantinople.

Cependant Léonce de Paerne et Pharien de Benoyc que Merlin avait avertis de la menaçante invasion des Romains, des Allemands et des Gaulois, sous la conduite de Ponce-Antoine, du duc Frollo, du roi Claudas de la Déserte et du sénéchal Randol, avaient confié la garde des villes et forteresses des deux royaumes de Gannes et de Benoyc à dix mille écuyers de bonne volonté, désireux de gagner l’adoubement des çhevaliers.

La nouvelle se répandit bientôt de l’approche des ennemis, qui mettaient tout en flammes de-