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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/214

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GUERRE DE GAULE.

vant eux. Ils trouvèrent à prendre peu de chose ; on avait eu soin de tout transporter dans les villes fortes. Ils convinrent d’assiéger le fort château de Trèbes[1] ; mais ils ne purent camper qu’à une assez grande distance, attendu le terrain glissant et marécageux qui l’entourait. On arrivait au pied de la hauteur que dominait la forteresse par une demi-lieue de chaussée très-étroite. Ponce-Antoine se contenta d’isoler le château et d’empêcher les assiégés de renouveler leurs provisions. Dans Trèbes étaient enfermées la reine Hélène de Benoyc et sa belle-sœur la reine de Gannes. La défense en était confiée à Gracien et à Banin son fils, écuyer valeureux, filleul du roi Ban. Pour Léonce de Paerne, dès qu’il apprit l’arrivée des Romains devant Trèbes, il se souvint des conseils de Merlin et chargea Ansiaume, le sénéchal du roi Ban, de conduire secrètement dix mille hommes d’armes dans la forêt de Briosque, près de la fontaine de la Lande. Il donna le même avis à Pharien de Gannes et ne tarda pas à se mettre lui-même en chemin vers le rendez-vous indiqué[2].

Merlin de son côté avait rejoint Artus et

  1. Je pense que c’est aujourd’hui Trêves, sur la Loire, à deux lieues de Saumur.
  2. Les anciens copistes nomment cette forêt tantôt Briosque, tantôt Darnante. Cette confusion pourrait bien avoir son origine dans deux récits fondus en un seul.