bonne tenue de ses chevaliers. Ceux de la Table ronde paraissent en toute autre disposition ; confus de leur défaite, ils regrettent de l’avoir méritée, et ne songent qu’aux moyens d’apaiser le courroux de monseigneur Gauvain. Ils tombèrent d’accord d’envoyer à la cour Hervis du Rinel, Nascien et Sinados qu’ils estimaient sages et les mieux emparlés. Ces messagers arrivent se tenant par les mains, devant le roi Artus. « Soyez les bienvenus, » dit le roi en se levant. « Sire, » dit Hervis du Rinel, » asseyez-vous et votre compagnie, pour entendre ce que nous venons vous dire. Les compagnons de la Table ronde nous envoient vers monseigneur Gauvain afin de lui déclarer qu’ils sont prêts à réparer le tort qu’ils ont pu faire, ainsi que vous et madame la reine le déciderez : ils veulent rester les amis de monseigneur Gauvain et de ses compagnons. – Madame, » dit alors le roi, vous entendez ce que messire Hervis nous dit ; vous ne refuserez pas votre bonne entremise, et vous demanderez à monseigneur Gauvain de consentir à l’accord qu’on lui propose. » La reine fait un signe d’approbation ; mais Gauvain se tait et détourne la tête. « Eh quoi ! » dit le roi, voulez-vous repousser les offres que vous font d’aussi vaillants prud’hommes ? – Prud’hommes ! fait Gau-
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