Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 3.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
316
lancelot du lac.

était le plus court chemin pour gagner le Sorelois. — « Sire, dit Helain, je pense que vous devez traverser le royaume de Norgalles. » En ce temps-là, on ne connaissait guère les terres étrangères que par le récit des chevaliers errants, qui passaient d’un pays à un autre. Encore étaient-ils souvent mal informés des grandes voies, parce qu’ils aimaient à chevaucher par monts et par vaux, pour avoir plus de chances d’aventures.

Helain, quand il eut regagné Taningue, se hâta d’inviter ses amis à partager la joie de sa nouvelle chevalerie ; et le troisième jour, il se rendit à Roestoc ; mais il n’y trouva plus la dame : elle était partie depuis deux jours pour Kamalot, où nous l’accompagnerons dans son voyage, mais quand nous aurons suivi messire Gauvain dans sa quête de Lancelot.


XLI.


En quittant Helain de Taningue, il avait chevauché tout un jour sans trouver aventure. À l’entrée de la nuit, il alla prendre gîte dans une maison religieuse appelée le Bienfait, en souvenir des dons du duc Escans de Cambenic, qui d’ermitage en avait fait abbaye. Ce n’était pourtant pas des moines noirs qui l’occupaient, car