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l’étroite marche.

Marganor avançaient volontiers jusqu’à cette barbacane, et les archers de l’Étroite marche n’osaient guère s’élancer contre eux. Cette fois, Hector demanda au sire de l’Étroite marche la permission d’avancer jusqu’au pont : « Je vous la donne, à condition de ne pas aller au delà. »

On ouvre la barbacane, Hector prie les chevaliers du château de demeurer en arrière : « Laissez-moi, dit-il, leur courir sus : s’il en tombe, vous viendrez les prendre et les conduirez dans la barbacane. — Mais surtout, » dit le seigneur châtelain, « ne passez pas outre le ponceau. »

Cependant arrivent sur la chaussée un, deux, trois chevaliers de Marganor. Hector court sur eux, passe la pointe de son glaive dans la mâchoire du premier, abat le second, homme et cheval ; son glaive vole en éclats, il tire l’épée et étourdit le troisième en le couchant sur le cou de son cheval. Ceux de la barbacane viennent saisir les désarçonnés ; Hector leur demande un second glaive : mais le seigneur de l’Étroite marche trouve qu’il en a fait assez, et ne lui

    M. Viollet-le-Duc, était un ouvrage de fortification avancé qui protégeait un passage ou une porte, et qui permettait à la garnison d’une forteresse de se réunir à couvert et, de là, faire des sorties ou protéger une retraite. » (Dict. de l’architecture franç.) L’excellent dessin qu’on trouve t. II, p. 113, s’applique parfaitement à la barbacane du château de l’Étroite marche.