pour trouver l’occasion de faire voir lequel de nous deux vaut le mieux.
« — Fils, tu trouveras aisément cette occasion, si tu la cherches ; mais ne l’oublie pas : tu n’es loué que dans ton pays, Lancelot est loué dans le monde entier.
— Comment, s’il a tant de valeur, ne vient-il pas délivrer les exilés bretons de votre terre ?
— D’autres entreprises l’en ont détourné ; il pourra bien l’essayer un jour.
— À Dieu ne plaise, tant que je vivrai, que lui ou tout autre parvienne à les affranchir !
— Laissons cela, beau fils ; quand tu auras fait et vu autant que lui, peut-être garderas-tu plus de mesure. »
Là s’arrêtèrent leurs paroles. Le jour venant, Galehaut fit tout disposer pour son départ et le lendemain, après avoir entendu la messe, Lancelot et maints barons de Sorehaut se mirent à la voie, pour se rendre ensemble à la cour du roi Artus.
LXV.
ant chevauchèrent Galehaut, Lancelot et les barons, qu’ils arrivèrent à Kamalot. Le roi les reçut avec de grands témoignages de joie ; mais la cour leur eût encore fait plus d’accueil, sans le