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lot (gladium, gladiolum). La hante (hasta) était le bois du glaive.
P. 144. Et tomba sous les pieds de son « destrier. » L’écuyer d’un chevalier prêt à combattre conduisait, à la dextre du cheval qui portait son maître, le cheval de bataille que le maître ne montait qu’après s’être fait complétement armer. De là le nom de destrier (dexterarius) donné au cheval de guerre.
P. 146. Des « mires » lui recommandent un repos absolu. Mire représente le latin medicus, et ne vient pas de l’arabe. On a dit mie, mege, et enfin mire.
P. 179. Prononcer le honteux mot de recréance. Avouer qu’on avait soutenu une mauvaise cause, et qu’on était outré, vaincu. On appelle encore aujourd’hui un cheval recru, celui qui est las, harassé, et ne peut avancer d’un pas.
P. 179. Si m’aist Dieu, adjuration sacramentelle : Ainsi Dieu me soit en aide ! (Sic me Deus adjuvet.)
P. 187. Allons ensemble le « mettre à raison », c’est-à-dire lui parler, le faire parler. Aujourd’hui, dans un sens presque analogue, arraisonner. Dans le livre curieux de Gautier Map De Nugis curialium, ce gallicisme est traduit mot à mot : « Dicunt Herlam regem… positum ad rationem ab altero rege… » (Dictinctio I, chap. xi.)
P. 193. La poursuite les occupa jusqu’à Nones. Le jour était encore distribué en quatre parties, de trois en trois heures. Prime commençait au lever du soleil, c’est-à-dire de six à neuf heures du matin. Tierce, de neuf heures à midi. Sexte, de midi à trois heures, et None, de trois à six heures. La nuit était également divisée en quatre parties : vêpres, noc-