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Page:Paris, ou le livre des cent-et-un, Tome VI, 1832.djvu/236

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et à distance. – « Mais, mademoiselle, le temps est si affreux, que vous ne pouvez vous refuser... »

Elle le regarde et le reconnaît. Un léger sourire effleure ses lèvres. Elle laisse Eugène la protéger contre l’averse. - « Il est vrai, » dit- elle, après un moment de silence, « que dans cette saison on ne se précautionne pas. Si c’était l’hiver, j’aurais un parapluie...

— Et moi, je n’aurais pas le bonheur de pouvoir vous être utile, dit Eugène. Je suis bien content que ce ne soit pas l’hiver.

— Mon Dieu, monsieur, vous vous gênez pour moi ! Comme vous voilà mouillé !

— Mon parapluie est si étroit, » murmure Eugène. – « Un parapluie d’une seule personne ? » réplique la grisette.

— « Oui, mademoiselle.

— Apparemment que monsieur n’est pas encore en ménage ?

— Pas encore, » soupire Eugène.

— « J’ai deviné cela rien qu’à la grandeur de votre parapluie, » dit-elle en souriant.

Eugène me donna mentalement une bénédiction. Oh ! pensa-t-il, qu’il y a de choses dans un parapluie !

L’averse ne discontinuait pas. Eugène faisait pitié à voir. La grisette lui jeta un doux regard.