Grigny, à Moutonnier, à maître Jacques Raguier, à maître Jean Mautaint, à « son procureur » Fournier, à Jean Trouvé, au Chevalier du guet et aux piétons sous ses ordres, à Perrenet Marchant, à Jean le Loup et à Cholet, aux trois « pauvres orphelins » Colin Laurens, Girard Gossouin et Jean Marceau, aux deux « pauvres clercs » maître Guillaume Cotin et maître Thibaud de Vitry[1], aux « pigeons » pris en la trappe (enfermés au Châtelet), aux hôpitaux, aux vagabonds noctambules, à son barbier, à son savetier, à son fripier, aux Mendiants, aux Filles-Dieu et béguines, à Jean de la Garde, à un anonyme auquel il gardait rancune[2], à Mairebeuf, à Nicolas de Louviers.
Ces legs ont presque tous une forme éminemment facétieuse et fantaisiste ; il s’y cache déjà parfois une pensée plus profonde, mais ce qui y domine c’est la gaieté. Le premier est sérieux : en léguant à Guillaume de Villon sa renommée,
Qui en l’honneur de son nom bruit,
le poète veut lui prouver que les soins qu’il a donnés à l’écolier ne sont pas perdus, qu’il aura sa part dans la gloire déjà acquise au nom de Villon. Le second, adressé à sa maîtresse, est dans le goût conventionnel de la poésie d’amour imitée d’Alain Chartier ; mais il est gracieux : à celle, dit-il,
Qui si durement m’a chassé…
Je laisse mon cuer enchâssé,