Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

la végétation attirent des masses d’oiseaux ; rien de pareil dans Barlaam, où un oiseleur de profession prend un rossignol, évidemment dans le bois. Sans insister sur d’autres différences, remarquons seulement que des trois sens de l’oiseau, les deux qui coïncident dans la Disciplina et Barlaam (voyez ci-dessus) se retrouvent dans le lai, le premier sous une forme modifiée, le second plus semblable à la Disciplina qu’à Barlaam (Ne crois pas tout ce qu’on te dit), et que le troisième dans le lai est, au moins pour le fond, celui de Pierre Alphonse et nullement celui de Barlaam. C’est donc dans la Disciplina clericalis qu’est la source du Lai de l’Oiselet.

La question est de savoir si cette source a été directement utilisée. L’auteur du lai a-t-il travaillé d’après le texte latin ou a-t-il fait usage d’une de nos versions françaises ? La première version suit de si près le texte latin, et le lai s’en écarte au contraire tellement, qu’il n’est pas aisé de relever un trait permettant d’établir une coïncidence ou une divergence ; cependant, il me paraît probable que si l’auteur du lai avait eu cette version sous les yeux, il lui aurait emprunté la traduction de hyacinthus par jagonce, d’autant plus qu’elle lui fournissait une rime avec once. Pour la seconde version, la question paraît compliquée :